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Rémunération
tuteur ou curateur
Archives (3)
Complément de rémunération versé par les
organismes publics au mandataire judiciaire à la protection
des majeurs exerçant son activité à titre privé
du 22 janvier 2012 au 31 décembre 2014
La subsidiarité du financement
public
- Le décret
n°2008-1553 du 31 décembre 2008 relatif à l'exercice
à titre individuel de l'activité de DPF prévoit
(article R-472-8) que le délégué aux prestations
familiales est rémunéré sur la base d'un
tarif mensuel. Ce tarif est fixé par arrêté et
versé par chaque financeur concerné.
- L'arrêté
du 31 décembre 2008 (article 2) relatif au tarif mensuel
pour l'exercice à titre individuel de l'activité
de délégué aux prestations familiales fixe cette
rémunération à 21 fois le montant brut horaire
du salaire minimum interprofessionnel de croissance.
- Le décret
n° 2011-936 du 1er août 2011 relatif à l'exercice
à titre individuel de l'activité de MJPM prévoit
(articles R-472-8.-I) que le mandataire judiciaire est rémunéré
sur la base d'un tarif mensuel attribué pour toute mesure
de protection des majeurs.
- Ce tarif est fixé par arrêté et versé
par chaque financeur concerné.
- L'arrêté
du 6 janvier 2012 relatif aux tarifs mensuels pour l'exercice
à titre individuel de l'activité de MJPM fixe
le mode de calcul de cette rémunération.
- La base de calcul est de 15 fois le SMIC horaire brut en vigueur
au 1er janvier de l'année des prestations. En 2012, cette base
est de 15 x 9,22 = 138,30 €.
- Dans tous les cas, la rémunération
du MJPM ne peut excéder le montant maximum de la participation
du majeur protégé calculée par tranches (0%,
7%, 15%, 2%) sur la base de revenus au moins égaux à
6 fois le montant brut annuel du SMIC en vigueur au 1er janvier de
l'année de perception. Soit une rémunération
maximale de 442,76 € par mois en 2012.
Rémunération
des MJPM, un calcul tenant compte de cinq indicateurs
La rémunération du mandataire judiciaire à la
protection des majeurs mentionnée à l'article
R. 472-8 du code de l'action sociale et des familles est constituée
d'un tarif mensuel qui est calculé selon la formule suivante
:
T = TR × (1 + A) × (1 + B) × (1 + C) × (1
+ D)
Explications :
- T est le tarif devant être versé au MJPM ;
- TR est le tarif de référence. Il est égal à
15 fois le montant brut horaire du salaire minimum interprofessionnel
de croissance en vigueur au 1er janvier de l'année au
titre de laquelle la rémunération est due ;
- A est le taux mentionné dans le tableau n° 1A (ci-dessous)
qui correspond à la nature des missions du mandataire judiciaire
à la protection des majeurs (tutelle, curatelle simple, curatelle
renforcée…) ;
- B est le taux mentionné dans le tableau n° 2 (ci-dessous)
qui correspond au lieu de vie de la personne protégée
;
- C est le taux mentionné dans le tableau n° 3 (ci-dessous)
qui correspond à la période d'exercice des mesures
de protection ;
- D est le taux mentionné dans le tableau n° 4 (ci-dessous)
qui correspond aux ressources de la personne protégée.
Lorsque la mission du mandataire judiciaire à la protection
des majeurs porte seulement sur l'une des missions (protection
des biens ou de la personne), le tarif mensuel est calculé
selon la formule :
T = TR × (1 + A) × (1 + A') × (1 + B) × (1
+ C) × (1 + D)
Explication :
- A' est le taux mentionné dans
le tableau n° 1 B (ci-dessous) qui correspond à la mission
portant seulement sur la protection des biens ou la protection de
la personne.
Tableau n° 1 A
La nature des missions du mandataire
judiciaire à la protection des majeurs
La
nature des missions |
Curatelle
simple |
Tutelle |
Curatelle
renforcée |
Mandat
Spécial dans le cadre de la sauvegarde de justice |
Mesure
d'accompagn. judiciaire |
Subrogé
curateur |
Subrogé
tuteur |
Taux |
- 50 % |
- 10 % |
0 % |
0 % |
0 % |
- 70 % |
- 70 % |
Tableau n° 1 B
Mission portant seulement sur la protection
des biens ou la protection de la personne
La
nature des missions |
Mission
portant seulement sur la protection des bien OU la protection
de la personne |
Taux |
- 10 % |
Tableau n° 2
Le lieu de vie de la personne protégée
Le
lieu de vie de la personne protégée |
établissement |
établissement
avec conservation du logement |
Domicile |
Taux |
- 20 % |
0 % |
0 % |
Tableau n° 3
La période d'exercice
des mesures de protection
La
période d'exercice des mesures de protection |
Les
trois mois suivant l'ouverture de la mesure de protection |
Les
trois mois précédant la fin de la mesure de
protection |
Autres
périodes |
Taux |
+ 15 % |
+ 15 % |
0 % |
Tableau n° 4
Les ressources de la personne protégée
Le
montant des ressources de la personne protégée |
Taux |
Inférieur
ou égal au SMIC |
0 % |
Supérieur
au SMIC et inférieur ou égal à 1,4 fois
le SMIC |
+ 15 % |
Supérieur
à 1,4 SMIC et inférieur ou égal à
1,5 fois le SMIC |
+ 20 % |
Supérieur
à 1,5 SMIC et inférieur ou égal à
1,7 fois le SMIC |
+ 45 % |
Supérieur
à 1,7 SMIC et inférieur ou égal à
2 fois le SMIC |
+ 75 % |
Supérieur
à 2 SMIC et inférieur ou égal à
2,2 fois le SMIC |
+ 110 % |
Supérieur
à 2,2 SMIC et inférieur ou égal à
2,5 fois le SMIC |
+ 140 % |
Supérieur
à 2,5 SMIC et inférieur ou égal à
3 fois le SMIC |
+ 150 % |
Supérieur
à 3 SMIC et inférieur ou égal à
4 fois le SMIC |
+ 175 % |
Supérieur
à 4 SMIC et inférieur ou égal à
5 fois le SMIC |
+ 200 % |
Supérieur
à 5 SMIC |
+
210 % |
Exemples de calcul de la rémunération
par les financeurs publics
• Exemple 1 :
Majeur placé en curatelle renforcée, résidant
à son domicile, ressources correspondant à 3,5 SMIC.
Détails du calcul de la rémunération :
- Rémunération de base = 138,30 € à partir
du 22/01/2012 ;
- Mesure de curatelle renforcée = +0% (pas de minoration ni
de majoration) ;
- Hébergement à domicile = +0% (pas de minoration ni
de majoration) ;
- Ressources entre 3 et 4 SMIC = +175% (majoration de 175%).
Formule de calcul :
138,30 x 1 x 1 x 2,75 = 380,32 € par mois.
* Ne pas oublier d'ajouter une majoration de 15% pour les 3 premiers
et 3 derniers mois de la mesure.
** Ne pas oublier que la rémunération maximale applicable
en 2012 est de 442,76 € par mois.
• Exemple
2 :
Majeur placé en tutelle, résidant en établissement,
ressources correspondant à 1,9 SMIC.
Détails du calcul de la rémunération :
- Rémunération de base = 138,30 € à partir
du 22/01/2012 ;
- Mesure de tutelle = -10% (minoration de 10%) ;
- Hébergement en établissement (sans conservation du
logement) = -20% (minoration de 20%) ;
- Ressources entre 1,7 et 2 SMIC = +75% (majoration de 75%).
Formule de calcul :
138,30 x 0,9 x 0,8 x 1,75 = 174,26 € par mois.
* Ne pas oublier d'ajouter une majoration de 15% pour les 3 premiers
et 3 derniers mois de la mesure.
** Ne pas oublier que la rémunération maximale applicable
en 2012 est de 442,76 € par mois.
• Exemple 3 :
Majeur placé en curatelle simple limitée à la
gestion du patrimoine, résidant à son domicile, ressources
correspondant à 1,3 SMIC.
Détails du calcul de la rémunération :
- Rémunération de base = 138,30 € à partir
du 21/01/2012 ;
- Mesure de curatelle simple = -50% (minoration de 50%) ;
- Mesure limitée au patrimoine = -10% (minoration de 10%) ;
- Hébergement à domicile = +0% (pas de minoration ni
de majoration) ;
- Ressources entre 1 et 1,4 SMIC = +15% (majoration de 15%).
Formule de calcul :
138,30 x 0,5 x 0,9 x 1 x 1,15 = 71,57 € par mois.
* Ne pas oublier d'ajouter une majoration de 15% pour les 3 premiers
et 3 derniers mois de la mesure.
** Ne pas oublier que la rémunération maximale applicable
en 2012 est de 442,76 € par mois.
La répartition du financement
entre financeurs publics et la détermination du financeur public
La répartition du financement public entre financeurs publics
est identique à celle prévue pour les services mandataires
judiciaires à la protection des majeurs.
Ainsi :
- L'Etat
finance les tutelles, curatelles et mandats spéciaux pour les
personnes qui ne perçoivent pas de prestation sociale ou qui
perçoivent une prestation sociale à la charge du département
ou une prestation sociale qui n'est pas dans la liste fixée
par le décret.
- La sécurité sociale
participe au financement des mesures d'accompagnement judiciaire
(MAJ) pour les personnes qui reçoivent une prestation sociale
(à l'exception de celles relevant du département),
ainsi que les tutelles et curatelles pour les personnes qui reçoivent
une prestation sociale listée dans le décret (à
l'exception de celles relevant du département).
- Les départements
financent les MAJ pour les personnes qui ont une prestation à
sa charge.
La détermination du financeur public est donc fonction de la
prestation sociale la plus élevée perçue par
la personne parmi celles listées dans le décret n°
2008-1498 du 22 décembre 2008 fixant les listes de prestations
sociales mentionnées aux articles L. 271-8 et L. 361-1 du code
de l'action sociale et des familles et à l'article
495-4 du code civil et le plafond de la contribution des bénéficiaires
de la mesure d'accompagnement social personnalisé (Article
3).
Ces prestations sociales sont :
- AAH et ses compléments ;
- L'Allocation parent isolé (API) ;
- ALS ou APL et l'APA si elles sont versées directement
à la personne ;
- Le RSA ;
- Le RMI ;
- La PCH ;
- L'ASPA et les allocations constitutives du minimum vieillesse
et l'allocation supplémentaire d'invalidité.
Le tableau ci-dessous précise le financeur selon la prestation
sociale la plus élevée perçue par les personnes
parmi celles listées par le décret : Parmi les prestations
sociales listées, l'ASPA et l'ASI peuvent donc
relever de plusieurs financeurs car la règle de financement
prévoit que c'est l'organisme qui verse la prestation
sociale qui finance.
Prestations
listées par le décret et financeurs |
Prestations
sociales |
Financeurs |
AAH et ses compléments
|
CAF |
Allocation Parent
isolé |
CAF |
ALS ou APL versées
directement à la personne |
CAF |
RSA |
- DDCS si tutelle,
curatelle ou sauvegarde
- Département si mesure d'accompagnement judiciaire |
RMI |
- DDCS si tutelle,
curatelle ou sauvegarde
- Département si mesure d'accompagnement judiciaire |
APA versée
directement à la personne |
- DDCS si tutelle,
curatelle ou sauvegarde
- Département si mesure d'accompagnement judiciaire |
PCH |
- DDCS si tutelle,
curatelle ou sauvegarde
- Département si mesure d'accompagnement judiciaire |
ASPA ou les allocations
constitutives du Minimum Vieillesse |
- CRAM : cas
des personnes percevant l'ASPA en complément de leur
pension de retraite
- Service de l'ASPA si la personne ne perçoit pas de
pension de retraite
- Régime spécial si la personne perçoit
une pension de retraire versée par un régime
spécial |
Allocation
supplémentaire d'invalidité |
- CPAM : cas
des personnes percevant l'ASI en complément de leur
pension d'invalidité
- CRAM si la personne a moins de 60 ans et perçoit
une pension de retraite
- Régime spécial si la personne perçoit
une pension d'invalidité versée par le régime
spécial
|
• Pour l'ASPA ou les allocations
constitutives du minimum vieillesse :
-Ces prestations sont versées par le service de l'ASPA
(CDC) lorsque la personne n'a pas de pension de retraite. Le
financeur de la mesure de protection est dans ce cas le service de
l'ASPA.
-Si la personne perçoit une pension de retraite, mais que celle-ci
n'atteint pas le montant de l'ASPA, la différence
entre le montant de celle-ci et la pension de retraite est versée
par l'organisme versant la pension de retraite : le financeur
de la mesure de protection peut donc être la CRAM si la personne
relève du régime général, la MSA si elle
est affiliée au régime agricole ou un régime
spécial (RATP, SNCF…). L'organisme qui verse la
pension principale verse donc la prestation complémentaire,
et par conséquent est le financeur de la mesure de protection.
• Pour l'allocation supplémentaire
d'invalidité : Cette prestation
est versée en complément de la pension d'invalidité.
Elle est donc selon les cas versée soit par la CRAM, soit par
la CPAM, soit par la MSA ou un régime spécial. Comme
pour l'ASPA, l'organisme qui verse la pension principale
est celui qui verse la prestation complémentaire.
Ainsi :
- Dans la plupart des cas, c'est la CPAM qui verse l'ASI
et est donc le financeur de la mesure de protection : cas des personnes
ayant moins de 60 ans, relevant du régime général
et percevant une pension d'invalidité.
- Si la personne a moins de 60 ans et qu'elle perçoit
une pension de retraite versée par la CRAM alors c'est
la CRAM qui verse l'ASI et qui est le financeur de la mesure
de protection.
- Si la personne relève du régime agricole ou d'un
régime spécial alors c'est la MSA ou le régime
spécial qui verse l'ASI en complément de la pension
d'invalidité et qui, par conséquent est le financeur
de la mesure.
Les modalités
de financement
Pour pouvoir bénéficier de ce financement public, le
décret prévoit que le mandataire judiciaire doit conclure
une convention de financement avec chaque financeur public.
Ainsi, à titre d'exemple :
- Le mandataire doit signer une convention de financement avec le
préfet de département (DDCS) pour les mesures pour lesquelles
la personne est sous tutelle, curatelle ou mandat spécial et
ne perçoit pas de prestation sociale ou perçoit une
prestation sociale à la charge du département ou une
prestation sociale non listée dans le décret.
- Le mandataire doit signer une convention de financement avec la
Caf pour les mesures pour lesquelles la personne est sous tutelle,
curatelle, mandat spécial ou MAJ et perçoit l'AAH
et ses compléments, l'API et les allocations logements
(ALS et APL) lorsqu'elles sont versées directement à
la personne.
Bien entendu, le mandataire bénéficiera d'un financement
public pour ces mesures uniquement si les prélèvements
sont inférieurs aux tarifs mensuels forfaitaires fixés
par arrêté.
A cet effet, le mandataire devra transmettre selon des modalités
fixées dans la convention de financement un état nominatif
des sommes à payer.
Cette convention doit préciser :
- Les modalités de financement
: rappel des règles relatives au
financement public : subsidiarité du financement public et
champ des mesures financées par chaque financeur ;
- Les modalités de paiement
et de versement de la rémunération :
diverses modalités sont possibles : par avance ou après
service fait, mensuellement ou trimestriellement, modalités
de régularisation.
- Les pièces justificatives
: les mandataires devront fournir au financeur
public, mensuellement ou trimestriellement, en fonction des dispositions
prévues par la convention de financement, un mémoire
de facturation avec en annexe un état nominatif des sommes
à payer.
La convention rappelle également :
- Les modalités de contrôle ;
- Les obligations légales que doivent respecter les mandataires
notamment concernant l'organisation de leur activité
(pas de délégation de l'exercice de la mesure
de protection, transmission annuelle de l'attestation d'assurance
en responsabilité civile professionnelle, hors autre garantie).
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